La devise américaine a terminé la semaine sur une note nerveuse, cédant à la nouvelle souche COVID « Omicron ». Les marchés sont tombés dans la stupeur et se sont sensiblement affaissés. Maintenant, ils se remettent progressivement du choc, donnant confiance au billet vert.

La récente chute de l'USD s'explique par les ventes massives sur les marchés dans le contexte de l'émergence d'une nouvelle souche « Omicron ». En conséquence, l'indice du dollar a chuté de 0,7%, affichant la baisse la plus importante au cours des sept derniers mois.

L'émergence d'une nouvelle souche sud-africaine de COVID-19 a été un choc pour les marchés. L'effet le plus déprimant a été produit par l'incertitude associée à son impact. Les affirmations des experts sur les nombreuses mutations du virus, réduisant potentiellement l'efficacité des vaccins, n'ont fait qu'attiser le feu. Le virus, apparu sur le territoire de l'Afrique du Sud, a pratiquement supplanté les autres souches. Son avantage est la présence d'un grand nombre de changements dans le génome (environ 32 mutations).

Les experts craignent que les médicaments existants soient impuissants face à la nouvelle variante du COVID-19. Un tel scénario pourrait annuler toutes les réalisations de la vaccination de masse dans le monde. En conséquence, l'économie mondiale risque d'être à nouveau menacée.

Lundi 29 novembre, les marchés se sont légèrement remis du choc initial provoqué par l'émergence du nouveau variant du coronavirus et se sont stabilisés. L'afflux massif d'investisseurs vers les devises refuges s'est arrêté. Cependant, les acteurs du marché restent toujours sur le qui-vive, prêts à reprendre ce processus à tout moment. La situation est aggravée par les prévisions des analystes d'une éventuelle augmentation de la volatilité.

Dans ce contexte, la devise américaine ressent une certaine instabilité, essayant de regagner les positions perdues. Ces tentatives sont relativement réussies, contrairement à la dynamique de l'euro dont la reprise est retardée. Lundi matin 29 novembre, la paire EUR/USD s'échangeait à 1,1280, effrayant les marchés avec un affaissement prolongé. Les analystes attirent l'attention sur la tendance baissière à long terme de la devise européenne et de la paire EUR/USD en général.

Selon les experts, c'est ainsi que l'euro réagit aux actions actuelles de la BCE. Rappelons que le régulateur européen, contrairement au régulateur américain, n'est pas pressé de réduire les programmes incitatifs et d'augmenter les tarifs. De telles divergences dans les stratégies de la BCE et de la Fed ont durement frappé l'euro. Il est possible que le régulateur européen maintienne des taux nuls et certaines mesures du programme d'assouplissement quantitatif (QE). Dans le même temps, le marché s'attend à un triplement des taux de la Fed d'ici fin 2022, et on ne sait pas à quoi s'attendre de la BCE.

L'émergence de la nouvelle souche COVID « Omicron » sur la scène mondiale a apporté des ajustements aux attentes du marché. Auparavant, les traders et les investisseurs étaient encouragés par la stratégie agressive stable de la Fed, et maintenant ils sont en proie à l'incertitude. Les experts admettent que si la nouvelle souche COVID continue de se propager, le régulateur retardera le resserrement de la politique monétaire. Un tel scénario pourrait entraîner une révision de la politique actuelle de la Fed.

Malgré la nouvelle menace qui pèse sur les marchés mondiaux, les stratèges en devises de JPMorgan s'attendent à un renforcement du billet vert et à un affaiblissement de l'euro en 2022. Les experts de Bank of America sont également déterminés à ce que le rallye du dollar américain se poursuive dans un contexte d'inflation élevée, contre laquelle la Fed se bat. Le sujet clé des prochains mois est la divergence des stratégies de la Fed et de la BCE en matière de politique monétaire. Selon les analystes, les banques centrales atteignent leur objectif de différentes manières.

Cependant, ces prévisions sont une question d'avenir, alors tournons-nous vers les événements de la semaine à venir. Mercredi 1er décembre, les autorités américaines devraient publier les données du Livre beige, ainsi que les statistiques de novembre d'ADP, qui incluent le nombre d'emplois dans le secteur non agricole (il devrait augmenter de 515 000). Vendredi 3 décembre, un rapport clé sur le marché du travail américain est attendu. Selon les prévisions des économistes, les effectifs non agricoles de novembre ont augmenté de 563 000 et le taux de chômage est tombé à 4,5%.